Jazz Au Fil de l'Oise 2012

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Sur cet album venez découvrir les photos de la 17ième édition du festival Jazz au Fil de l'Oise, du 09 novembre au 16 décembre 2012.

Cliquez sur l'image pour découvrir le reportage.

Si vous souhaitez obtenir des clichés issus de ce reportage, n'hésitez pas à me contacter par mail (thiebaut_p@yahoo.fr).

Merci à Isabelle Mechali et Claudette de San Isidoro pour l'autorisation d'utiliser les textes issus du programme du festival.

Album Concerts 2012 JAFO95 2013 JAFO95 2014 JAFO95 2015 JAFO95 2016 JAFO95 2017 JAFO95 2018 Galerie photos Pascal Thiébaut Jazz Au Fil de l'Oise
Le "off" Les membres de l'organisation, les bénévoles, les artistes, les personnalités , etc
20 octobre David Venitucci Trio
Auvers-sur-Oise, création du Trio avec David Venitucci (accordéon), Denis Leloup (trombonne) et Christophe Marguet (batterie)
La mélodie est un fil que David Venitucci ne perd jamais sans s’interdire pour autant d’user avec liberté de son sens du rythme et de l’harmonie. La musique trouve dans cet alliage de timbres toute l’amplitude, le lyrisme et la générosité souhaitée. Le temps fort d’une création qui augure une édition millésimée faisant preuve d’un nez et de nuances remarquables !
09 novembre Dan Tepfer
Ermont, Goldberg Variations/Variations, avec Dan Tepfer (piano solo)
Pour notre bonheur, l’exploration jazz-classique continue de se perpétuer. Formé au conservatoire Paul Dukas de Paris, le pianiste trentenaire franco-américain Dan Tepfer se partage entre musique classique et jazz. Sans chercher à se confronter à Glenn Gould, il livre une nouvelle approche de ce monument de la musique pour clavier de Bach, en improvisant avec brio une réponse de son cru parallèlement à chacune des 62 variations qui succèdent à l’aria original ; et il fait mouche !
09 novembre Pilc/Moutin/Hoenig Trio
Ermont, Threedom Trio, avec Jean-Michel Pilc (piano), François Moutin (contrebasse) et Ari Hoenig (batterie)
L’aventure de ce trio commencée avec l’installation de Jean-Michel Pilc à New York en 1995 se poursuit avec Threedom, 1er opus sous leurs noms paru chez Motema. Ce triangle magique de musiciens hors pairs, tous leaders par ailleurs de leur propre formation, se connaissant sur le bout des doigts, fusionnent pour proposer en toute liberté un répertoire de standards et de morceaux originaux revisités ou signés de leurs talents et inspirations. La musique de ces alchimistes toute de nuance et finesse, soudain traversée par de brusques changements harmoniques ou de tempi devient explosive, vibrante et envoûtante pour nous transporter sur les rives tant rêvées de l’art du trio.
11 novembre Minino Garay et les Tambours du Sud
Marines, Les Tambours du Sud, avec Minino Garay (percussions, voix), Pájaro Canzani (guitare, voix), Lalo Zanelli (piano, voix), Leandro Guffanti (saxophones), Fabrizio Fenoglieto (contrebasse, basse électrique), Eddy Tomassi (percussions, voix) et Marc Berthoumieux (accordéon, voix)
L’imposant percussionniste Argentin n’a rien perdu de sa verve, secouant une fois de plus les oeillères avec son folklore imaginatif où se télescopent romances langoureuses et déflagrations intempestives. Chef de bande d’une famille exceptionnellement douée, totalement désinhibée, Minino Garay et ses compères, descendants d’Indiens, Africains et Européens semblent plus que jamais liés à la pulsation de la pampa mythique. Après 20 ans de mixité parisienne, la musique exotique et festive combinée à des textes engagés n’est pas loin de s’apparenter à du rap. Ca groove, ça s’amuse, ça joue ! Et le public se laisse gagner par cette énergie débordante et follement communicative.
Minino Garay nous donnera-t-il la primeur d’un tout prochain album à paraître qui nous parlerait d’amour rimant avec toujours ?
12 novembre Roberto Fonseca
Cergy, Yo, avec Roberto Fonseca (piano, claviers, voix), Jorge Chicoy (guitare électrique), Yandy Martínez (basse électrique), Ramsés Rodríguez (batterie), Joel Hierrezuelo (percussions), Baba Sissoko (percussions africaines)
Le retour de Roberto Fonseca au sein du festival sonnera comme une renaissance puisée au plus profond de ses racines, celles de l’influence de la percussion dans son jeu. Ainsi qu’en témoigne la pochette de son album, baptisé sobrement Yo (Moi ou Je), Roberto Fonseca fait corps avec sa musique, s’expose à nos yeux dans le plus simple appareil les mains offertes au ciel, signes de la spiritualité qui inspire son art. Reconnu comme une figure majeure du jazz cubain actuel et du jazz tout court, le pianiste crée la surprise en abordant un nouveau cycle qui explore la diversité de son monde musical, l’épopée des musiques noires sur les deux rives de l’Atlantique. Entouré de ses comparses de toujours, les cubains Ramsés Rodriguez, Joel Hierrezuelo, il s’adjoint les tambours africains du poly-instrumentiste malien Baba Sissoko, et les instruments électriques de Jorge Chicoy et Yandy Martinez, pour développer une palette sonore ample et contrastée.
Une synthèse de groove afro-cubain, de tradition de griots, de soul infuse la musique où le talent foisonnant de Roberto Fonseca explose de mille feux. LA FETE !
16 novembre Vijay Iyer
Méry-sur-Oise, Accelerando Trio, avec Vijay Iyer (piano), Stephan Crump (contrebasse) et Marcus Gilmore (batterie)
Pianiste de jazz new-yorkais d'origine indienne, collectionnant les récompenses, Vijay Iyer a plus d’une dizaine d’albums à son actif… mais aussi un diplôme de mathématiques et physique de l'Université de Yale, puis un doctorat en technologie et arts de Berkeley (Californie) ! Sa rencontre avec Steve Coleman le propulsera définitivement dans la musique.
Pour Accelerando, avec son trio au format traditionnel, pourrait-on croire, cette brillante personnalité « contourne de manière "moderne" les trois piliers éternels (rythme, mélodie, harmonie), pour escalader l'improvisation par la face collective du son. Le son envisagé comme un être vivant, mouvant, vibrant, émouvant, par le biais d'effets de miroirs déformants, de mouvements parallèles, de mémoire en mouvement : les clins d'oeil à Duke Ellington, Herbie Nichols, Henry Threadgill ou Michael Jackson sont prétextes à affirmer un axe qui concilie recherche et évidence, plaisir des sens et vivacité de l'imagination.
Le jazz d'aujourd'hui en 3D ! » Feu d’artifice au château
18 novembre Pierrick Pedron
L'Isle Adam, Cheerleaders, avec Pierrick Pedron (saxophone alto), Chris de Pauw (guitare), Laurent Coq (piano, Fender Rhodes, claviers), Vincent Artaud (contrebasse), Fabrice Moreau (batterie)
Prétexte du propos musical, une cheerleader (majorette, « qui ouvre la voie aux saluts et acclamations ») irréelle. Initiée par le leader saxophoniste, Pierrick Pedron dont le seul cap à tenir demeure le plaisir d’inventer, servi par un casting à la hauteur de ses ambitions, la bande sonore d’un film, qui n’existe pas, prend forme comme une féerie… « Le saxophone de Pierrick Pedron y joue son rôle corps et âme, improvisant ce que vit une jeune femme qui rêve à l'amour, qui se révolte, désire, se réjouit, s'angoisse en virevoltant sur les musiques que lui offrent ses admirateurs. Incarnant à la fois l'amoureuse et son viril amant, le saxophone passe d'un sentiment à l'autre, danse avec l'orchestre, la fanfare, les dames du choeur. On danse avec lui, avec elle, et tout devient alors très beau, très prenant, joyeux, dramatique et émouvant ».
23 novembre Nguyên Lê
Jouy-le-Moutier, Songs of freedom, avec Nguyên Lê (guitares), Himiko Paganotti (vocal), Illya Amar (vibraphone, marimba), Romain Labaye (basse), Chander Sardjoe (batterie)
Songs of freedom sonne comme un manifeste qui revendique clairement les amours de l’électrisant Nguyên Lê avec le rock. C’est un hommage aux années 70, aux groupes mythiques rock/pop de Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Cream, Stevie Wonder, Beatles… dont les chansons "appartiennent à toute la planète, si globales qu’elles sont la World Music au sens de la musique que le monde écoute ".
Nguyên Lê, toujours explorateur et précurseur des musiques métissées s’est emparé de ces trésors, les a arrangés, triturés, sans jamais trahir la patte originale, inscrit la sienne. Une musique inventive, élégante, d’une richesse insoupçonnée portée par une équipe de formidables musiciens. Plus une ride ne devrait marquer nos fronts, avec cette soirée !
24 novembre Palatino
Ermont, Back in town, avec Glenn Ferris (trombone), Stéphane Belmondo (trompette, bugle), Michel Benita (contrebasse), Aldo Romano (batterie)
Pour qui n’avait pas goûté aux plaisirs du groupe mythique des années 90, Palatino (train assurant la liaison Paris-Rome, supprimé depuis), ce revival, avec Stéphane Belmondo, ne devrait que vous combler, tant l’âme du groupe et l’alchimie des contraires est toujours à l’oeuvre. Pour tous les autres, un bonheur renouvelé d‘assister à la réunion de ces quatre musiciens d’exception.
« Cette fête malicieuse de l’intelligence et de la connivence est le terrain propice d’un profond lyrisme contrôlé de bout en bout qui sait faire respirer l’espace et parler le silence, d’une conduite de l’improvisation sans baisse de tension, d’une dynamique de tous les instants. Les mélodies simples, belles et tristes se déploient, saisies et présentées dans leurs rapports riches de développement et de suggestion. Car de cette musique, ludique et libre, émane un plaisir vif ».
25 novembre Youn Sun Nah, Ulf Wakenius Duo
Montmorency, avec Youn Sun Nah (voix) et Ulf Wakenius (guitare)
Votre enthousiasme était si grand envers Youn Sun Nah, à la fin de la prestation avec son partenaire Ulf Wakenius, qu’il paraissait nécessaire de la réinviter ! L’heureux présage de leur présence en novembre en Europe, comme l’évidence de les intégrer à cette nouvelle édition.
« Dotée d’une technique ahurissante, d’une sensibilité prodigieuse, la chanteuse coréenne nous révèle des univers dont nous n’imaginions pas l’existence ». « Sa voix extraordinairement ductile, peut tout : les pianissimi les plus subtils et les forte les plus éclatants. Personne ne sait passer aussi vite de l’un à l’autre, personne ne peut les deux tout simplement ». Le duo formé avec le guitariste scandinave, Ulf Wakenius, adoubé par Oscar Peterson, sied parfaitement à l’intimité de cet art où Youn excelle.
30 novembre Ancient Grooves-David Krakauer & The Madness Orchestra
Auvers-sur-Oise, avec David Krakauer (clarinette), Keepalive, (sampler), Sheryl Bailey (guitare), Jerome Harris (basse électrique), Todd Isler (batterie)
Cela aura pris presque 10 ans pour que le calendrier de ce clarinettiste juif new-yorkais, pape de la musique klezmer, virtuose de son instrument, coïncide avec les dates du festival ! Ex-membre des célèbres Klezmatics, multipliant les collaborations avec Kronos Quartet, John Zorn, Socalled, David Krakauer, le chef de file d’une musique avant-garde mêlée aux sonorités d’Europe de l’Est ou du Moyen Orient dégage une émotion brute doublée d’une jovialité débordante.
"Avec David Krakauer, les musiques klezmer se pimentent de blues et de rock expérimental, tout en cultivant l'euphorisante verve lyrique de la "jewish soul"
02 décembre Journal Intime
Courdimanche, avec Sylvain Bardiau (trompette), Frédéric Gastard (saxophone basse) et Matthias Mahler (trombone)
Un trio de cuivres qui souffle et transpire une musique délicate et sauvage. Elle danse, chante, chuchote et crie avec une exigence jubilatoire et connivente. Une ode à la musique acoustique diablement électrisante.
02 décembre Emmanuel Bex
Courdimanche, Open Gate Trio invite Nguyên Lê, avec Emmanuel Bex (orgue Hammond), Nguyên Lê (guitares), Francesco Bearzatti (saxophone, clarinette), Simon Goubert (batterie)
« Claviériste souverain, aussi captivant au piano qu’à l’orgue Hammond », Emmanuel Bex est une figure des plus impressionnantes du jazz européen. Véritable bête de scène, son groove torride de sensualité est capable de tout embraser et de tout submerger sous une vague de tendresse où le plaisir du jeu s’exprime avec une immense générosité.
Constitué du très lyrique saxophoniste, clarinettiste transalpin Francesco Bearzatti et de l’unique batteur ayant jamais reçu le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz, Simon Goubert, le trio Open Gate d’Emmanuel Bex, invite pour une rencontre inédite, ce guitariste inclassable qu’est Nguyên Lê. Partageant tous, le goût de la musique improvisée sous toutes ses formes, du contraste et de l’émotion, la soirée promet un moment musical inouï.
07 décembre Eric Legnini
St-Ouen l'Aumône, The Vox, avec Mamani Keïta (voix), Julien Alour (trompette), Jerry Edwards (trombone), Boris Pokora (saxophone), Eric Legnini (piano), Thomas Bramerie (contrebasse), Franck Agulhon (batterie)
Suite logique de son précédent album The Vox, meilleur album instrumental aux Victoires du Jazz 2011, Eric Legnini revient avec un nouveau projet dont le festival aura la primeur : jazz bien sûr, folk et pop, mais surtout, afrobeat. Le point de départ de ce projet ? Les remixes, exercice qu’ Eric Legnini aime pratiquer et qu’il a notamment effectués sur quelques titres de l’album The Vox, où il s’est amusé à revisiter quelques titres en y incorporant des effets de Fender, une rythmique plus marquée, des sonorités seventies.
Bref, l’univers musical cher à ce musicien et vers lequel il tend de plus en plus ! On retrouvera des morceaux avec son trio bien sûr, mais plus dans la veine soul hip hop, et toujours dans l’esprit de pousser plus loin cette démarche de retour à un afro jazz plus évident.
Enfin, il y aura de la voix, celle de la malienne Mamani Keïta, haut-perchée, au timbre clair dont la poésie semble s’élever des rives du Niger, non loin de Bamako, et qui a déjà fasciné Salif Keïta et Dee Dee Bridgewater. Gageons que l’élément mélodique prisé par le pianiste dans ses compositions doublé par de superbes orchestrations mises en lumière par des compagnons de musique très inspirés nous communiqueront toute la ferveur de cette musique.
09 décembre Danilo Rea et Flavio Boltro
Osny, Opéra, avec Danilo Rea (piano) et Flavio Boltro (trompette)
Opéra fait le lien entre les plus grands airs du bel canto et les sons intimistes et chaleureux du jazz. Une première pour le festival d’accueillir Danilo Rea, merveilleux pianiste resté proche du répertoire classique. Amis et musiciens depuis plus de trente ans, formés dans les meilleurs conservatoires italiens, Flavio Boltro et Danilo Rea se retrouvent pour la première fois également en duo et relèvent le défi de démontrer combien la frontière est ténue entre l’opéra et la musique swing improvisée. Improvisateurs lumineux, ils nous proposent un vibrant et poignant hommage aux fondateurs de l’esthétique musicale italienne
11 décembre Pierre de Bethmann
Cergy, Go Quartet, avec David El-Malek (saxophone ténor), Pierre de Bethmann (piano, Fender Rhodes), Simon Tailleu (contrebasse), Franck Agulhon (batterie)
Parallèlement à une intense activité au service de nombreux projets majeurs de la scène jazz française, Pierre de Bethmann poursuit avec régularité son propre parcours. Il propose ici une formule réduite au quartet, un retour au piano acoustique, et une écriture musicale toujours aussi ambitieuse. Porteurs d’un swing implacable, les quatre musiciens témoignent aussi d’un plaisir évident de jouer ensemble, et de talents mis au service de tous types d’audaces rythmiques, harmoniques et mélodiques. La musique étant également vécue comme miroir d’une époque, le projet est aussi l’occasion de poursuivre une série d’hommages à plusieurs acteurs du paysage intellectuel contemporain ayant touché le pianiste, de près ou de loin, tous ayant une réflexion engagée sur la nouvelle donne offerte à un monde désormais vite qualifié de post-moderne.
Go, comme un manifeste d’active contemplation et d’une volonté de jouer en cherchant.
13 décembre Elèves du CRR
Vauréal, Elèves du CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise)
En partenariat avec l'Apostrophe et le Forum de Vauréal. En première partie du concert commenté de Pierre de Bethmann.
13 décembre Pierre de Bethmann
Vauréal, Trio, avec Pierre de Bethmann (piano, Fender Rhodes), Sylvain Romano (contrebasse), Tony Rabeson (batterie)
En partenariat avec l'Apostrophe et le Forum de Vauréal.
Dans le cadre de sa résidence à L'apostrophe, Pierre de Bethmann en trio nous propose une formule de concert commenté. L'occasion de combiner une présentation biographique illustrant les étapes clés de l'itinéraire du maître Herbie Hancock, avec un concert dont le répertoire sera compose´ de morceaux illustrant son parcours.
Né à Chicago en 1940, le pianiste est emblématique de toute l'évolution du jazz depuis les années 1960. Aussi virtuose que créatif dès le début de sa précoce carrière de leader marqué par son engagement au sein du label Blue Note, il est également compositeur prolifique, dont certains des morceaux ont connu un succès planétaire (Watermelon Man, Cantaloupe Island, Maiden Voyage, Chameleon, Rock it...). Pilier du second 5tet de Miles Davis dans les années 1960, leader de groupes ayant contribué à révolutionner le son des années 1970, précurseur du concept même de world music, partenaire privilégié de tout ce que le monde de la musique compte de leaders d'exception, aux premiers rangs desquels on trouvera notamment le saxophoniste Wayne Shorter ou la chanteuse Joni Mitchell, il aura sorti plus de 50 albums en leader, obtenu pas moins de 12 Grammy Awards... jusqu'à être récemment nommé ambassadeur de bonne volonté par l'Unesco.
14 décembre Vagabond
Neuville, French Trio, avec Ulf Wakenius (guitare), Vincent Peirani (accordéon), Simon Tailleu (contrebasse)
Dans ce nouvel album, Vagabond, Ulf Wakenius signe de superbes vignettes musicales des quatre coins du globe, de la Bretagne française jusqu’aux chants archaïques des « Native American », en passant par l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient (la reprise de son fameux « Breakfast in Baghdad » déjà chanté par Youn Sun Nah dans « Same Girl » est en passe de devenir un standard moderne) ou l’Asie. En globe-trotter toujours en quête de rencontres, Ulf Wakenius s’est attaché la grâce de deux jeunes brillants musiciens, Vincent Peirani, star montante de l’accordéon au charisme magnétique et Simon Tailleu, l’un des bassistes les plus en vue de sa génération. Pour tous les amoureux d’une musique ouverte, vivante, moderne, organique, qui se régénère en permanence.
15 décembre Angelo Debarre
Vauréal, Gipsy Unity, avec Angelo Debarre (guitare), Marius Apostol (violon), Tchavolo Hassan (guitare rythmique), Antonio Licusati (contrebasse)
Digne ambassadeur des musiques tsigane, manouche, gitane, Angelo Debarre aime travailler ces répertoires, toute ethnie confondue. Compositions originales et standards peu connus émaillent un programme où guitare et violon s’enlacent pour allier tradition et modernité. Entouré de compagnons de voyage au long cours, Marius Apostol, violoniste roumain très à l’aise dans ces sonorités, Tchavolo Hassan à la pompe, Antonio Licusati pour ponctuer le tempo, Angelo Debarre installe son phrasé limpide, fait résonner son sustain et assure l’unité et la qualité du combo avec maestria
16 décembre Tremplin Jazz
Valmondois
Ce tremplin jazz revivifie l’axe fort du partenariat liant le Festival JafO/CRR de Cergy-Pontoise depuis plusieurs années. Un volontarisme affiché pour mettre en lumière de jeunes groupes émergents, dont la plupart des musiciens les constituant sont issus du CRR de Cergy-Pontoise.
Le gagnant du tremplin, élu par un jury composé du public JafO, se verra récompensé d’un concert dans l’édition 2013, un concert dans la saison du théâtre Ermont, un concert dans le cadre d’Eaubonne Jazz, un parrainage pour le projet jazz Migration de l’AFIJMA.
MN+, avec Paul Ramage (violon), Olivier Michel(contrebasse), Quentin Rondreux (batterie)
Alex Turco Quartet, avec Alexandre Turco (guitare), Albert Ferré (saxophone ténor), Mathieu Perrot (contrebasse), Clément Cliquet (batterie)
Eudes Godard Quintet, avec Arnaud Deguirmedjian (saxophone), Eudes Godard (guitare), Clément Prioul (piano), Arthur Hennebique (contrebasse), Clément Cliquet (batterie)
Autres concerts du festival 2012 sans reportage photographique
Edmar Castaneda Trio Eragny-sur-Oise, 10 novembre, avec Edmar Castaneda (harpe colombienne), Marshall Gilkes (trombone) et Rodrigo Villalón (batterie)
Une chance inouïe de découvrir un artiste subjuguant promis aux plus grandes destinées… Colombien, installé à New York, Edmar Castaneda, habité par la grâce, est en passe de se tailler une place de prince dans l’univers Latin jazz avec sa harpe colombienne. Repéré par Paquito D’Rivera avec lequel il s’est produit mais aussi, Gonzalo Rubalcaba, John Scofield, Eddie Palmieri… déjà les plus grandes scènes internationales se l’arrachent. D’une simplicité désarmante, Edmar Castaneda respire la joie de jouer de son instrument qui sous ses doigts se mue tour à tour en guitare flamenca, guitare fretless, basse, communie avec ses complices qui lui rendent fort bien. Une terre inconnue s’offre à vous, et vous ne seriez pas du voyage ?
Shai Maestro Trio Cergy, 17 novembre, avec Shai Maestro (piano), Jorge Roeder (contrebasse) et Ziv Ravitz (batterie)
Nous avions fait connaissance avec ce pianiste, en 2009, aux côtés d’Avishai Cohen sur le projet Aurora. C’est en leader de son trio, cette fois, que nous recevons Shai Maestro alors que son premier album paru en avril accomplit une sortie remarquable. « Le pianiste israélien impose ses envoûtantes créations et une esthétique totalement personnelle, portée haut par un trio virtuose et bluffant. Nourri de culture traditionnelle, classique et jazz, Maestro (cela ne s’invente pas) y affirme son jeu et son riche talent de compositeur. Avec Ziv Ravitz à la batterie (Jacky Terrasson, Esperanza Spalding.) et Jorge Roeder à la contrebasse (Roy Haynes, Gary Burton), il offre son profil le plus lyrique comme le plus fiévreux. Un vrai choc, une vraie révélation ! »
Ibrahim Maalouf Cergy, 17 novembre, avec Diagnostic, avec Ibrahim Maalouf (trompette), François Delporte (guitare), Youenn Le Cam (biniou, flûte, trompette), Frank Woeste (piano), Laurent David (basse), Xavier Rogé (batterie)
Après Diasporas et Diachronism, Diagnostic constitue la dernière pièce de ce triptyque entamé en 2007. Né à Beyrouth en 1980, issu d’une exceptionnelle famille d’artistes, le franco-libanais Ibrahim Maalouf joue sur une trompette à quarts de ton, dotée d’un 4ème piston (inventé par son père, lui-même, trompettiste). Après de brillantes études au Conservatoire Supérieur de Paris, il s’émancipe rapidement de ses études classiques pour s’inscrire dans un registre inclassable, où s’entrelacent mélopées orientales, musiques savantes européennes, électro, rock, pop et funk. Unanimement salué, il est récompensé par le prix Franck Ténot « Révélation de l’année » aux Victoires du Jazz 2010. Dans ce Diagnostic, fruit d’une recherche universaliste, Ibrahim Maalouf tire un bilan musical et personnel, se (dé)livrant sans complexe en assumant déchirements, amours et influences qui ont nourri son imaginaire musical, « avec une sérénité poignante ».
Trompette feutrée ou rageuse, des volutes audacieuses se dégagent du cocktail savoureux, harmonieux, toujours enivrant ; « j’ai réalisé ces trois albums comme on entreprend une psychanalyse… je vais pouvoir passer à autre chose » confesse-t-il. Un nouvel album devrait voir le jour, avec notamment le claviériste Frank Woeste, ici présent. A suivre de très près.
Laurence Saltiel & Jazzécole Mériel, 1er décembre, avec Laurence Saltiel (voix), Carole Perera (voix), Joël Bouquet (piano), Laurent Fradelizi (contrebasse), François Laizeau (batterie) invitent Ecoliers et Collégiens d’Auvers-sur-Oise
En accueillant d’octobre 2012 à mai 2013 la bouillonnante auteure-compositrice-chanteuse de jazz Laurence Saltiel, le collège Daubigny devient un lieu de création musicale où écoliers, collégiens découvrent le jazz, composent, écrivent, chantent, improvisent ensemble. Le temps du concert est le moment fort de cette rencontre des jeunes avec le jazz, les artistes et ... le public
Mario Canonge Mériel, 1er décembre, Mitan Trio, avec Mario Canonge (piano), Michel Alibo (basse électrique), Lukmil Pérez (batterie)
Désigné comme le « Monk des Antilles » la musique de Mario Canonge « belle, et gracieuse, instinctive et puissante » nous révèle ses appartenances à sa culture native (celle de la Martinique) et son profond attachement au jazz. Son dernier album Mitan, constitue une étape propice à développer une réflexion personnelle sur un parcours riche en expériences, met à distance toutes les « scories » de la vie, pour ne garder que l’essentiel qui fonde sa personnalité de musicien. En voyage avec Michel Alibo (le bassiste de Sixun, de la Martinique également) et Lukmil Perez (né à la Havane), le rythme des iles caraïbes ne devrait, certes, pas manquer, sans jamais se départir de ce swing afro-américain qui tous les traverse profondément.
Thomas Enhco Cergy, 08 décembre, Fireflies Trio, avec Thomas Enhco (piano), Chris Jennings (contrebasse), Nicolas Charlier (batterie)
“Fils de”, toutes les fées se seraient-elles penchées sur le berceau de ce jeune pianiste (également violoniste) de 24 ans, à la gueule d’ange ? Etudiant au Conservatoire National Supérieur de Paris, Thomas Enhco décroche en 2006 avec son premier album, le 3ème prix du concours international de piano jazz Martial Solal, et dans la foulée le Django d’Or nouveau talent. Avec son trio, Chris Jennings, contrebassiste canadien chevronné et le jeune Nicolas Charlier, incroyable batteur ambidextre, le pianiste parcourt déjà les scènes du monde entier