Jazz au Fil de l'Oise 2014

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Sur cet album venez découvrir les photos de la 19ième édition du festival Jazz au Fil de l'Oise, du 07 novembre au 14 décembre 2014.

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Si vous souhaitez obtenir des clichés issus de ce reportage, n'hésitez pas à me contacter par mail (thiebaut_p@yahoo.fr).

Merci à Isabelle Mechali et Claudette de San Isidoro pour l'autorisation d'utiliser les textes issus du programme du festival.

Album Concerts 2014 JAFO95 2012 JAFO95 2013 JAFO95 2015 JAFO95 2016 JAFO95 2017 JAFO95 2018 Galerie photos Pascal Thiébaut Jazz Au Fil de l'Oise
11 octobre Yom et Farid D Duo
Pontoise, avec Yom (clarinette), Farid D (violoncelle)
La rencontre de deux solistes virtuoses réunis pour servir une totale poésie, à la lisière des musiques orientales, de l'improvisation mâtinée de jazz, enrobée des harmonies soyeuses des compositions de Yom. Le tout dans une énergie scénique absolue.
11 octobre Danilo Rea & Flavio Boltro
Pontoise, Opéra Duo, avec Danilo Rea (piano), Flavio Boltro (trompette)
Un duo italien lumineux que le festival a plaisir à présenter à nouveau au plus grand nombre des spectateurs. Merveilleux pianiste resté proche du répertoire classique, Danilo Rea s'adjoint la collaboration du trompettiste Flavio Boltro pour cette aventure artistique sous le signe des airs d'Opéra. Fidèles aux mélodies lyriques, ces improvisateurs d'exception parmi les plus créatifs inventent de nouvelles variations rythmiques et mêlent jazz et opéra sans que l'on ait jamais l'impression d'un mariage forcé ou d'une alliance contre nature.
07 novembre Jacky Terrasson, Stéphane Belmondo Duo
Mériel, avec Jacky Terrasson (piano), Stéphane Belmondo (trompette et bugle)
Amis depuis 25 ans, ils se sont invités mutuellement sur leurs disques respectifs Gouache du pianiste Jacky Terrasson, et Ever After du trompettiste Stéphane Belmondo, au passage, deux des meilleures ventes chez Universal Jazz en Europe en 2013. Ils se retrouvent dans une formation intimiste, le duo, regorgeant de facéties et de complicités jubilatoires. Un voyage impromptu entre standards de jazz, soul music et chanson française qui nous convaincra que l’amitié sert toujours la musique avec sincérité et émotions.
08 novembre Thomas Savy
Ermont, "Bleu Archipel 2", avec Thomas Savy (clarinette basse), Michael Felberbaum (guitare), Pierre de Bethmann (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse), Simon Goubert (batterie)
Thomas Savy revient huit ans après un premier Archipel très remarqué, flamboyant à la tête du quintette. Michael Felberbaum, l'ami américain, et ses guitares bluesy scintillant au soleil du rock ; Pierre de Bethmann, l'homme des complexes, qui au piano fait miroiter l'eau dont sont faits les rêves ; Stéphane Kerecki, l'autre adepte des graves, qui fait marcher la basse avec une autorité de chef et enfin Simon Goubert à la batterie avec son tempo de bopper. Inspirant !
08 novembre Michel Portal, Bojan Z
Ermont, avec Michel Portal (anches), Bojan Zulfikarpasik (piano)
Au-delà des genres et de toute notion d’avant-garde et de classicisme, Michel Portal, propose une nouvelle fois une musique à son image : inclassable, lyrique, virtuose, spontanée et sophistiquée, totalement sincère et définitivement inspirée. Version épurée de son dernier album Baïlador, le couple de « danseurs » qu’il forme avec Bojan Z, un autre aventurier de la note bleue nous fera virevolter vers des territoires nomades, ouverts aux flux et aux migrations où l’improvisation régnera en maître entre harmonies du jazz et celles de la musique latine.
09 novembre Ablaye Cissoko & Volker Goetze
Montmorency, "Duo Amanké-Dionti", avec Ablaye Cissoko (kora et voix), Volker Goetze (trompette)
Virtuose de la kora, Ablaye Cissoko s'accompagne également au chant. Volker Goetze est un trompettiste new-yorkais d'origine allemande. C'est l'un des prolongateurs les plus pertinents de l'héritage musical et spirituel de Don Cherry, inventeur avant l'heure du concept de "musique du monde" dans les années 80, fervent partisan jusqu'à la fin de rencontres transculturelles. Unis par une indéfectible complicité depuis plusieurs années, ils créent une musique entre terre mandingue et espaces urbains empreinte d’une grâce et une poésie incroyables.
13 novembre Aaron Goldberg Trio
Pontoise, avec Aaron Goldberg (piano), Reuben Rogers (contrebasse), Gregory Hutchinson (batterie)
Diplômé de Harvard (en Histoire et en Sciences de l'esprit !), le natif de Boston à la tête bien pleine, Aaron Goldberg a apporté sa science pianistique à de multiples partenaires, tels queJoshua Redman, Kurt Rosenwinkel ou Madeleine Peyroux avant de s’imposer comme leader. Doté d’une technique époustouflante, le pianiste est accompagné d’une rythmique des plus en vue, Reuben Rogers et Gregory Hutchinson. La séduction opère avec ces musiciens remarquables de justesse et de précision.
13 novembre Dave Douglas and Joe Lovano Quintet
Pontoise, "Sound Prints Quintet", avec Joe Lovano (saxophones), Dave Douglas (trompette), Lawrence Fields (piano), Linda Oh (contrebasse), Joey Baron (batterie)
Deux figures majeures du jazz, Joe Lovano et Dave Douglas aux histoires musicales très distinctes se rejoignent pour créer Sound Prints, en hommage au morceau Footprints de Wayne Shorter, qui demeure pour ces immenses musiciens une icône absolue. L’insubmersible et magnifique batteur Joey Baron établissant le lien avec la paire rythmique constituée de la contrebassiste Linda Oh et du pianiste Lawrence Fields, vingt ans à peine pour chacun d’entre eux. Guidés par leur étoile Wayne Shorter, les évocations du quintette de Miles Davis ou de Lee Morgan ne seront pas loin. Autant vous dire qu’un moment d’exception se prépare et que l’alchimie qui sera au rendez-vous ne peut que se vivre, les mots demeurant en deça de ce que l’on pourrait en dire.
14 novembre Shani Diluka
Méry-sur-Oise, " Road 66 Solo", avec Shani Diluka (piano)
Dans la multitude des artistes qui offrent leur talent discographique au festival pendant la saison de la programmation, certains sont tout à fait irrésistibles ; qu’ils appartiennent au genre jazz ou au classique, ils représentent avant tout la Musique et l’envie du partage avec vous se fait pressante. Avec pour fil d’Ariane, l’ouvrage Sur la Route de Jack Kerouac, en forme de vaste parcours traversant la musique des Etats-Unis, une artiste hors-norme se présente dans un lieu hors du commun : la pianiste Shani Diluka. Son dernier opus Road 66, hommage à la musique d’avant-garde américaine de Cole Porter à John Adams qui a inauguré La Folle Journée de Nantes 2014 pourrait bien illuminer votre folle soirée à Méry !
15 novembre Daniel Mille
Auvers-sur-Oise, "Daniel Mille interprète… Astor Piazolla", avec Daniel Mille (acccordéon), Grégoire Korniluk (violoncelle), Paul Colomb (violoncelle), Frédéric Deville (violoncelle), Diego Imbert (contrebasse)
C’est pour goûter le plaisir d’un rendez-vous avec «le beau» que Daniel Mille, compositeur et accordéoniste, choisit de se plonger dans l’œuvre de Piazzolla. " En prenant de l’âge, on sait le temps qui passe et la rareté des choses, on sait le sens du mot plaisir ". L’originalité de ce projet tient à l’instrumentation très particulière qu’il a retenue et qui rend hommage au lyrisme des compositions de Piazzolla. Dans la continuité des intentions de celui-ci, Daniel Mille fait le très heureux choix de ses partenaires de jeux : trois violoncellistes issus du classique et un contrebassiste venant du jazz.
16 novembre Emmanuel Bex
Marines, "B2BILL", avec Emmanuel Bex (orgue Hammond), Nico Morelli (piano), Mike Ladd (slameur)
" On ne connaît pas notre chance d'avoir en France, avec Eddy Louiss et Emmanuel Bex, deux des organistes les plus soulful de la planète. Aujourd'hui, c'est de Bex qu'on parlera, sous le titre "B2BILL" (Bonzaï Records), un des disques les plus étonnants du moment. Voici donc un hommage à Bill Evans, pour lequel Emmanuel Bex (orgue Hammond B3, sampler, voix) a invité à ses côtés Nico Morelli (piano, boucles électroniques, tambourin) et le magnifique poète-slameur-diseur qu'est Mike Ladd. Même s'il s'appuie sur sept compositions du grand Bill (plus une de Michel Graillier, grand "evansien" s'il en fut, et quelques autres, signées par nos trois compères), cet enregistrement, par l'utilisation raffinée des possibilités poétiques de l'électronique, rompt avec une certaine orthodoxie jazzistique souvent tristounette, retrouvant le sens de l'aventure ". Nous les retrouvons avec bonheur en live.
19 novembre The Slime Sextet
Cergy, avec Edash Quata (voix), Thierry Lemaitre (saxophone alto), Antoine Lobbé (saxophone ténor), Timothée Bakoglu (claviers), Emmanuel Camy (basse), Clément Cliquet (batterie)
Développées par six jeunes talents parisiens, l'écriture et la sonorité des compositions du Slime reflètent tous les enjeux de notre époque, comme la réappropriation des découvertes de l'électro et du sample par des instrumentistes bien vivants, ou encore l'utilisation du rap dans l'orchestration même des morceaux. Abordant des sujets comme la quête d'identité, la frustration, les questions sans réponses ou encore l’éducation, le MC Edash Quata élabore un flow entre incisivité, agilité et audace qui confirmera l'essence jazz-soul et surtout hip-hop de cette musique appelée le Slime.
19 novembre Tigran Hamasyan
Cergy, "Shadow Theater", avec Tigran Hamasyan (piano et voix), Areni Agbabian (voix), Sam Minaie (basse électrique), Arthur Hnatek (batterie)
Tigran que le festival suit attentivement depuis ses débuts a une soif inextinguible d’explorer toutes les musiques qui le traversent, jazz, folklore arménien, rock, métal, dans toutes les formations possibles du solo au quintet, et plus encore. Révélé par le prix Thelonious Monk en 2006, récompensé par une Victoire du Jazz en 2011, ce jeune prodige adoubé par les plus grands, Herbie Hancock, Chick Corea, Brad Mehldau, impressionne avec 6 albums à son actif ! Avec ce Shadow Theater Tigran puise son inspiration dans une autre tradition, plus visuelle qu’orale ; une invitation à passer de l’autre côté du miroir, dans un monde imaginaire et onirique qui doit autant à Tim Burton qu’à la tradition du « théâtre d’ombres » : un art en apparence simple où des silhouettes s’animent par magie derrière une toile. Quant à lui, il est devant, chante même ! Tout lui réussit.
21 novembre Shai Maestro
Jouy-le-Moutier, "The Road to Ithaca Trio", avec Shai Maestro (piano), Jorge Roeder (contrebasse), Ziv Ravitz (batterie)
Ce deuxième album de Maestro expose le retour d’Ulysse sur le chemin d’Ithaque, mais plus particulièrement la thématique du voyage. L’important, n’est pas le but fixé, mais la route empruntée, les épreuves traversées, nous dit-il. L’odyssée musicale de Shai Maestro ne fait que commencer et déjà ses mélodies lyriques parfois sombres, la richesse de ses compositions emballent le public, au-delà du jazz. A ses côtés, ses compagnons de route ne déméritent guère et participent grandement à l’homogénéité de la musique. Le trio trace sa route vers le succès.
22 novembre Dhafer Youssef
Ermont, "Birds Requiem", avec Dhafer Youssef (oud et voix), Eivind Aarset (guitare électrique), Kristjan Randalu (piano), Phil Donkin (contrebasse), Ferenc Nemeth (batterie)
Le nouvel album Birds Requiem du vocaliste et joueur de oud tunisien Dhafer Youssef s’articule en une suite de quatre pièces et un motif musical autour des oiseaux ; reflet du ballet de la vie, de la fuite du temps ? La voix surnaturelle plus présente qu’à l’accoutumée se fait incantation lancinante, écho d’une plainte intérieure intensifiée par la gravité du oud. Loin de son précédent album qui glorifiait l’ivresse bachique, le plaisir et la joie, Dhafer Youssef tend ici vers une musique épurée qui va à l’essentiel et mêle minimalisme et profondeur, un autre versant de l’âme de l’artiste.
23 novembre Jean-Jacques Milteau
L'Isle-Adam, " Bluezz Gang", avec Jean-Jacques Milteau (harmonicas), Edouard Bineau (piano), Gildas Boclé (contrebasse), Simon Bernier (batterie), Michael Robinson (voix)
Alors que Le blues, musique mère pratiquée à l’origine par des musiciens non professionnels, le jazz, musique savante qui se nourrit de toutes les musiques qu’il côtoie, exige des connaissances tant instrumentales que théoriques. A l ‘instar des immenses créateurs du XXe siècle que furent Duke Ellington ou Count Basie et d’autres qui se sont régalés à jouer le blues, Jean-Jacques Milteau propose au mélodiste Edwar Bineau et une poignée de musiciens de jazz de célébrer le blues à leur manière. Défi relevé haut la main, avec la complicité de la voix soul de Michael Robinson, compagnon de route du Monsieur de l’harmonica, en France.
28 novembre Marc Thomas
Cergy, " Shining Hours Quartet", avec Marc Thomas (voix et saxophone alto), Vincent Bourgeyx (piano), Gildas Boclé (contrebasse), Andrea Michelutti (batterie)
Chanteur « crooner » et saxophoniste, le timide Marc Thomas caché derrière ses lunettes noires se révèle impressionnant sur scène. Envolées de scats, chaleur du timbre, justesse de l’expression font partie de sa science vocale au service de la musique, louée par la critique depuis de nombreuses années. Accompagné d’une section rythmique qui ne s’en laisse pas conter, tantôt dans un swing puissant, tantôt dans la confidence, Marc Thomasoffre toujours des lignes mélodiques d’une rare sensibilité.
29 novembre Yom
Courdimanche, "Back to Klezmer - Création", avec Yom (clarinettes), Dario Ivkovic (accordéon), Benoît Giffard (tuba et trombone), Maxime Zampieri (tapan)
La musique Klezmer, cette musique traditionnelle des juifs ashkénazes développée à partir du XVe siècle puisant dans le creuset des musiques slaves tsiganes et moyen-orientales, n’a survécu à la Shoah que par l’immigration aux Etats-Unis. Avec ce projet, l’infatigable clarinettiste arpenteur de territoires audacieux, Yom, affirme sa volonté d’ancrer la musique Klezmer dans son territoire originel, l’Europe Centrale et Orientale. Entouré d’un accordéoniste (originaire de Serbie), d’un joueur de tapan (instrument enraciné en Bulgarie) aguerris à l’improvisation, ainsi que d’un tubiste spécialiste des musiques balkaniques, tous trois formidables virtuoses sur leur instrument respectif, typiques de la musique balkanique moderne, Yom nous emmène à la découverte de notre Europe.
30 novembre Grégory Privat
Eragny, "Tales of Cyparis", avec Grégory Privat (piano), Gustav Karlstrom (voix), Manu Codjia (guitare), Sony Troupé (ka), Jiri Slavik (contrebasse), Adriano Tenario (percussions)
Fils de José Privat, pianiste du célèbre ensemble antillais Malavoi, le jeuneGrégory Privat brûlait de déployer les ailes de son talent. Le propos de ce second album Tales of Cyparis révèle un personnage martiniquais épique du début du XXe siècle, Cyparis, qui ne dut sa survie à l’éruption de la Montagne Pelée qu’à l’épaisseur des murs de son cachot, devenu ensuite attraction de foire au sein du Cirque Barnum pour exhiber ses horribles brûlures… Au travers de ce matériau sombre et riche, Grégory Privat va nous donner à entendre ses racines caribéennes, le terroir de sa Martinique et toute sa palette de couleurs avec un engagement total et une « vélocité qui sert désormais une délicieuse sensation d’aisance ». Une nouvelle étoile est née sous d’irrésistibles tropiques portée par d’excellents musiciens complices de son art.
04 décembre Serena Fisseau
Ermont, " Serena Fisseau invite Vincent Peirani & Emile Parisien - Création", avec Serena Fisseau (voix), Vincent Peirani (accordéon), Emile Parisien (saxophone soprano)
Française d’origine indonésienne, Serena Fisseau explore les possibilités infinies de la voix, du souffle et du chant. Son amour pour les langues l’a amenée à construire un répertoire de « world songs », originales ou ré-appropriées, en forme de voyage sur les cinq continents : mélodies d’Indonésie, du Brésil, de Roumanie, d’Inde… Elle ne pourrait être mieux entourée : Vincent Peirani à l’accordéon, partenaire musical de longue date et Emile Parisien au saxophone, rentrent dans la danse, avec brio et sensibilité.
05 décembre Lisa Simone
St-Ouen l'Aumone, "All is Well", avec Lisa Simone (voix), Jean-Marie Ecay (guitares), Reggie Washington (contrebasse), Max Zampieri (batterie)
La fille de Nina Simone, Lisa Simone a surpris tout le monde lors de sa tournée inaugurale : le public a découvert l’une des chanteuses les plus touchantes et les plus “vivantes” sur les planches qu’il nous ait été donné de voir depuis longtemps. Elevée en Suisse, loin du rythme effréné des tournées de sa mère, la jeune femme a fait ses premières armes sur le chemin du jazz en 2009 ; elle était l’une des quatre interprètes de «Sing the Truth», concert spécial avec Dianne Reeves, Angélique Kidjo, Lizz Wright portant les musiques deNina Simone sur les plus grandes scènes de jazz, Montreux, Jazz à Vienne, North Sea Jazz Festival… Tantôt majestueuse, tantôt pétulante, dotée d’une puissance vocale assez rare, elle est mise immédiatement sur orbite. Lisa Simone nous fera l’honneur de son prochain et 2ème album, à paraître en octobre. A ne pas rater.
06 décembre Las Malenas
Vauréal, avec Véronique Rioux (bandonéon), Ana Pozuelo (piano), Anne Le Pape (violon solo), Juliette Wittendal (violon), Sabine Balasse (violoncelle), Pascale Guillard (contrebasse), Soledad Romero (voix)
A l’origine, Malena, c’est un tango. Mythique. L’incarnation de la femme-tango. Dans l’univers viril du tango, la femme inspire le poète ou le musicien, danse le tango, parfois le chante, mais elle le joue rarement. L’instrument y reste une affaire d’hommes. Un sextet entièrement féminin relève le défi de célébrer le blues du Grand Sud américain. Ni joliesse, ni douceur. Mais la puissance des émotions fortes, un musique parfois rugueuse autant que sensuelle, vigoureuse et intensément lyrique. Le sextet vient d’ajouter une nouvelle couleur à sa palette, avec la voix de Soledad Romero également clarinettiste. Une énergie qui explose et emporte le public !
07 décembre Christophe Marguet et Frédéric Pierrot
Valmondois, " autour du livre de « l'intranquillité » de Pessoa", avec Christophe Marguet (batterie), Frédéric Pierrot (narration)
Christophe Marguet et Frédéric Pierrot présentent une lecture « voix, batterie » de textes choisis du dernier ouvrage posthume et chef d’œuvre de Pessoa « L’Intranquilité » ou l’errance de Bernardo Soares, aliasFernando Pessoa. Extraits de ce journal intime, les mots dits par le comédien Frédéric Pierrot soutenus par le tempo de la batterie deChristophe Marguet délivrent les tourments du narrateur. Un univers singulier et poétique qui fait résonner la prose et l’âme troublée de Pessoa.
07 décembre François Salque et Vincent Peirani
Valmondois, "Est Duo", avec François Salque (violoncelle), Vincent Peirani (accordéon)
Violoncelliste notamment du Quatuor Ysaÿependant cinq ans, François Salque étincelle dans l’univers de la musique contemporaine. Une rencontre avec le prodigieux accordéonisteVincent Peirani, appartenant à la planète jazz, fonde l’envie de conjuguer leurs talents en duo pour donner naissance à l’album Est. Tour à tour rêveurs, mélodistes ou rythmiciens, ils inventent un objet musical précieux, invitation au voyage dans le monde des musiques improvisées ou des musiques traditionnelles d’Europe de l’Est, aux couleurs enflammées.
13 décembre Pierre de Bethmann Trio
Pontoise, avec Pierre de Bethmann (piano), Tony Rabeson (batterie), Sylvain Romano (contrebasse)
Parallèlement à sa résidence à L’apostrophe où de nombreux projets ont vu le jour, tout en poursuivant une activité intense de sideman, et longtemps après Prysm, Pierre de Bethmann se remet au trio. Discrètement, sous forme de concerts commentés, parfois pour jouer le grand répertoire ou simplement pour défricher de nouvelles idées, toujours pour le simple plaisir de jouer ensemble. Avec deux partenaires exceptionnels, cultivant la science du swing et du son, loin de tout intellectualisme le trio s’épanouit comme un art de vivre.
13 décembre Gregory Porter
Pontoise, "Liquid Spirit", avec Gregory Porter (chant), Yokuse Sato (saxophone), Chip Crawford (piano), Aaron James (contrebasse), Emmanuel Harrold (batterie)
A peine trois albums à son actif, dont le dernier Liquid Spirit signé chez Blue Note ont très rapidement hissé Gregory Porteur au rang des chanteurs de jazz actuels les plus reconnus. Fidèle à sa vision artistique, il précise « Je me considère avant tout comme un chanteur de jazz mais j’adore le blues, la soul du Sud et le gospel ». Baryton des plus fascinants, Gregory Porter parvient à faire partager les émotions et la signification profonde de n’importe quelle chanson sans avoir recours aux démonstrations de force. Formidable songwriter, ses mélodies s’installent dans nos oreilles pour ne plus en sortir. Une sorte de Nat King Cole qui raconte des histoires poignantes auxquelles les auditeurs peuvent s’identifier immédiatement. Une chance pour nous de partager son univers en compagnie de ses musiciens de prédilection.
14 décembre Vincent Peirani et Emile Parisien
Neuville, "Duo", avec Vincent Peirani (accordéon), Emile Parisien (saxophone soprano)
Trentenaires surdoués, même goût pour l’expérimentation, ces deux-là cumulent également fantaisie, musicalité et une légèreté contagieuse ! Lauréats du prix Django Reinhardt, ils ont aussi enflammé la critique, les plus rétifs battant en retraite devant tant de fraîcheur et force de conviction. On avait appris à les connaître séparément, Emile Parisien avec Yaron Herman, Vincent Peirani auprès de Youn Sun Nah, il est heureux de les entendre dialoguer, piaffer de cette liberté de jeu : un duo d’exception qui rafle deux prix aux Victoires du Jazz 2014, Emile Parisien, élu artiste de l’année et Vincent Peirani, élu révélation de l’année. Démonstration de la vitalité de la scène jazz française pour clore le festival et d’excellent augure pour fêter ses prochains 20 automnes !